Architecturer un site comme Gimel, c’est instaurer un dialogue poétique avec la nature, sans tenter d’y imposer comme trop souvent l’ordre de la raison.
Le développement durable doit être les retrouvailles avec les valeurs harmoniques que l’homme dans le passé avait établi avec la nature. Ces valeurs harmoniques chantaient la beauté de la nature, la vertu du travail des hommes sur le territoire, l’utilisation des matériaux du site.
Ici, il nous faut retrouver le « génie du lieu » et la capacité par l’œuvre des hommes de magnifier l’œuvre de la nature. C’est donc à cette partition que nous vous invitons, où la composition spatiale est liée à la poésie naturelle du site, où l’architecture devient le contrepoint des arbres et des reliefs, support vertical de végétal et de biodiversité.
Une nature doucement thématisée, où la ville toute proche se dilue dans la végétation omniprésente, jardins des senteurs, jardins des couleurs, vergers parfumés, potagers pour tous en permaculture, ruchers etc. S’ouvre ainsi le plaisir d’habiter, la voiture disparaît pour laisser place à la flânerie, aux rencontres, aux jeux d’enfants, au vivre ensemble. Vision ancestrale dans la modernité, l’architecture de pierre, de bois, de béton texturé revitalise l’essentiel dialogue avec la lumière méditerranéenne, retrouvant les valeurs d’un indispensable dialogue avec la nature.
Promenons-nous le long de l’antique mur de pierre qui serpente dans l’axe du projet, imprégnons-nous des senteurs de garrigue et de pinède heureuse. Retrouvons les émotions, les regards vers les autres, le bien-être au quotidien qui sont l’apanage de notre culture méditerranéenne.